Des livres dans la tête : la bibliothèque imaginaire chez Bradbury, Canetti et Joyce

Le livre est un symbole de la liberté créatrice de l’homme et de sa faculté d’exprimer ses émotions. Quand le livre est interdit et même brûlé, cette liberté est mise en danger. L’homme se perd dans le bonheur facile, et finit par s’anéantir. Le livre est considéré comme le plus grand obstacle au bo...

Full description

Saved in:
Bibliographic Details
Main Author: Tatjana Barazon
Format: Article
Language:deu
Published: Conserveries Mémorielles 2008-10-01
Series:Conserveries Mémorielles
Online Access:https://journals.openedition.org/cm/129
Tags: Add Tag
No Tags, Be the first to tag this record!
_version_ 1832096198351126528
author Tatjana Barazon
author_facet Tatjana Barazon
author_sort Tatjana Barazon
collection DOAJ
description Le livre est un symbole de la liberté créatrice de l’homme et de sa faculté d’exprimer ses émotions. Quand le livre est interdit et même brûlé, cette liberté est mise en danger. L’homme se perd dans le bonheur facile, et finit par s’anéantir. Le livre est considéré comme le plus grand obstacle au bonheur dans une société qui recherche l’absence de douleur. Ray Bradbury évoque une évolution effrayante dans Fahrenheit 451, il dépeint la destruction des livres par le feu. L’homme doit détruire cette société pour retrouver son côté sombre et le droit au livre. Mais ce n’est pas seulement la perte de la liberté créatrice que l’homme cherche à reconquérir, c’est le devoir de mémoire dans les livres. L’isolement que constitue le livre et le rapport à lui reste cependant un danger quand la lecture devient enfermement. Dans Auto-da-fé d’Elias Canetti, c’est un savant qui cherche à remplacer la vie par les livres. Il finit aussi par se détruire parce qu’il ne cherche plus le contact de l’autre. Enfin, c’est Ulysse de James Joyce qui constitue une véritable bibliothèque imaginaire par l’existence d’un seul livre dans la tête du lecteur. Si un seul livre peut concentrer en lui toute lecture possible, le lecteur est enfin libéré de l’immobilité forcée de la lecture et peut aller à la rencontre de l’autre et de la vie, enfin libéré de cette activité qui l’enferme pour la transformer en flux de la conscience, il devient créateur du déploiement d’une véritable activité vitale et libératrice.
format Article
id doaj-art-d4cd8970888f44cfa884ef2061bf9805
institution Kabale University
issn 1718-5556
language deu
publishDate 2008-10-01
publisher Conserveries Mémorielles
record_format Article
series Conserveries Mémorielles
spelling doaj-art-d4cd8970888f44cfa884ef2061bf98052025-02-05T16:16:04ZdeuConserveries MémoriellesConserveries Mémorielles1718-55562008-10-01174189Des livres dans la tête : la bibliothèque imaginaire chez Bradbury, Canetti et JoyceTatjana BarazonLe livre est un symbole de la liberté créatrice de l’homme et de sa faculté d’exprimer ses émotions. Quand le livre est interdit et même brûlé, cette liberté est mise en danger. L’homme se perd dans le bonheur facile, et finit par s’anéantir. Le livre est considéré comme le plus grand obstacle au bonheur dans une société qui recherche l’absence de douleur. Ray Bradbury évoque une évolution effrayante dans Fahrenheit 451, il dépeint la destruction des livres par le feu. L’homme doit détruire cette société pour retrouver son côté sombre et le droit au livre. Mais ce n’est pas seulement la perte de la liberté créatrice que l’homme cherche à reconquérir, c’est le devoir de mémoire dans les livres. L’isolement que constitue le livre et le rapport à lui reste cependant un danger quand la lecture devient enfermement. Dans Auto-da-fé d’Elias Canetti, c’est un savant qui cherche à remplacer la vie par les livres. Il finit aussi par se détruire parce qu’il ne cherche plus le contact de l’autre. Enfin, c’est Ulysse de James Joyce qui constitue une véritable bibliothèque imaginaire par l’existence d’un seul livre dans la tête du lecteur. Si un seul livre peut concentrer en lui toute lecture possible, le lecteur est enfin libéré de l’immobilité forcée de la lecture et peut aller à la rencontre de l’autre et de la vie, enfin libéré de cette activité qui l’enferme pour la transformer en flux de la conscience, il devient créateur du déploiement d’une véritable activité vitale et libératrice.https://journals.openedition.org/cm/129
spellingShingle Tatjana Barazon
Des livres dans la tête : la bibliothèque imaginaire chez Bradbury, Canetti et Joyce
Conserveries Mémorielles
title Des livres dans la tête : la bibliothèque imaginaire chez Bradbury, Canetti et Joyce
title_full Des livres dans la tête : la bibliothèque imaginaire chez Bradbury, Canetti et Joyce
title_fullStr Des livres dans la tête : la bibliothèque imaginaire chez Bradbury, Canetti et Joyce
title_full_unstemmed Des livres dans la tête : la bibliothèque imaginaire chez Bradbury, Canetti et Joyce
title_short Des livres dans la tête : la bibliothèque imaginaire chez Bradbury, Canetti et Joyce
title_sort des livres dans la tete la bibliotheque imaginaire chez bradbury canetti et joyce
url https://journals.openedition.org/cm/129
work_keys_str_mv AT tatjanabarazon deslivresdanslatetelabibliothequeimaginairechezbradburycanettietjoyce