L’espace immersif de Monet à Caroline Coppey

Il a fallu que la fenêtre, condition de la représentation de l’espace, se ferme, pour que l’on changeât d’ère de l’écriture des traces. On peut suivre cette évolution, puis cette rupture, en peinture, au cœur même de l’impressionnisme et en particulier chez Monet. La série des Nymphéas exposée à l’O...

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Bibliographic Details
Main Author: Jean-Louis Déotte
Format: Article
Language:fra
Published: MSH Paris Nord 2013-06-01
Series:Appareil
Subjects:
Online Access:https://journals.openedition.org/appareil/1746
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Description
Summary:Il a fallu que la fenêtre, condition de la représentation de l’espace, se ferme, pour que l’on changeât d’ère de l’écriture des traces. On peut suivre cette évolution, puis cette rupture, en peinture, au cœur même de l’impressionnisme et en particulier chez Monet. La série des Nymphéas exposée à l’Orangerie à Paris introduit à une tout autre expérience que celle de la frontalité représentative. La focalisation sur un élément pictural n’est plus possible, le spectateur doit accepter une perception de scanning (A. Ehrenzsweig : L’ordre caché de l’art) comme celle des confins visuels dans la semi-obscurité. Or, cette époque est celle du cinéma où, contrairement à ce qu’écrit Bellour, ce n’est pas l’hypnose qui s’impose, mais des sensations proprioceptives, comme le rappelle Kracauer dans sa Théorie du film. Pour un sauvetage de la réalité.Au même moment Aragon, dans Le Paysan de Paris, s’attachant au passage de l’Opéra, ce qui aura une très grande influence sur Benjamin, décrit l’« océan vertical » qui devient le milieu de l’humanité à venir.
ISSN:2101-0714