Le Corps Tactile

Cet article cherche à reconsidérer certains aspects de la théorie de la sensation au Moyen Âge, en se penchant sur les analyses que proposent les philosophes médiévaux d’une perception singulière : non pas la sensation non pas d’une chose ou d’autre, mais le fait même qu’il y ait de la sensation. Po...

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Main Author: Daniel Heller-Roazen
Format: Article
Language:fra
Published: Presses universitaires de la Méditerranée 2018-06-01
Series:Revue des Langues Romanes
Subjects:
Online Access:https://journals.openedition.org/rlr/544
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description Cet article cherche à reconsidérer certains aspects de la théorie de la sensation au Moyen Âge, en se penchant sur les analyses que proposent les philosophes médiévaux d’une perception singulière : non pas la sensation non pas d’une chose ou d’autre, mais le fait même qu’il y ait de la sensation. Pour reconstituer l’idée de cette perception, on rappelle ici quelques-unes des thèses aristotéliciennes sur l’âme, l’animalité, et l’aisthêsis, en esquissant la doctrine à laquelle elles renvoient. À partir de ces éléments anciens, les philosophes médiévaux ont distingué les cinq sens, en les rapportant, dans leur ensemble, à une faculté sensorielle unique : un « sens dominant » ou un « sens commun », souvent identifié au toucher. Pour plusieurs philosophes des xiiie et xive siècles, c’est par ce sens que nous percevons « que nous voyons et entendons », et c’est par lui, selon Thomas d’Aquin, « que nous percevons que nous sommes vivants ».
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